Ce week-end avait lieu un triathlon bien connu en Belgique : le Superman à Braaschaat.
Après avoir accueillit il y a quelques années le championnat d’Europe longue distance, cette épreuve était cette fois-ci manche du « Long Distance Triathlon world series ».
Plus de 25 athlètes pro de renommé internationale se bousculent au départ : le Sud Africain Raynard Tissink, quelques excellents Danois (Jimmy Jhonsen, Esben Hovgaard, Rasmus Ahlfors Hansen), le champion de Hollande Diederen Bas, des Anglais, Suédois et une forte délégation italienne, sans oublier certains des meilleurs athlètes Flamands : Koen Hoeyberghs, Dennis Devriendt, Stijn Demeulemeester,…. 2700m de natation, 80 km en vélo et 21 km à pied sont au menu de ce jour.
Pour ma part, après ma bonne course au championnat de France il y a 3 semaines à Belfort, j’ai eu difficile de me remettre à l’entrainement sérieusement. Pour la première fois cette saison, la fatigue commence à se faire sentir, un emploi du temps professionnel chargé et un manque de motivation pour cette course m’ont dissuadé quelque peu de m’entrainer.
Brasschaat n’a jamais été mon terrain de jeu favori : une natation bien trop longue et trop rapide pour moi, un parcours vélo sans dénivelé, ce qui favorise les regroupements, peu réprimandés par les arbitres.
De plus avec la chaleur de cette après-midi, la tâche s’annonce compliqué.
Les pros s’élancent sur le coup de 12H, suivit par les groupes d’âge quelques minutes plus tard. Il y a du monde au départ (+/- 500 partants), et ça se bouscule pas mal, le rythme est soutenu.
Pour la première fois de la saison, je ne me sens pas trop mal dans l’eau. Bien que les minutes défilent, il y a toujours du monde autours de moi et les gens sont nerveux. Je décide de nager seul. Je sors de l’eau après 38 minutes, mais j’ai nagé trop vite, mes puls sont hautes.
Je commence le vélo calmement pour récupérer un peu. Néanmoins les jambes tournent bien et je me sens avancer.
Après 15 km, je reprends un petit paquet avec Dirck Huyberechts. Tout ce petit monde saute dans ma roue en maintenant « une distance de sécurité ». La route s’annonce encore longue, j’ai déjà donné en natation, je décide donc de ne pas changer d’allure.
Plutôt que de m’énerver, je pense à m’asperger et à boire régulièrement. Voila déjà un tour de passé, je reprends Nicolas Topart. Un autre groupe est à 3-4 minutes devant, que je reprendrai à 15 km de la fin du vélo. Je continue toujours sur mon rythme, sans trop sentir la fatigue. Evidemment, je ramène tout ce petit monde (+/- 20 athlètes) au parc.
3 d’entres-eux partent très vite à pied (Dirck Huyberechts, un français de Charleroi, et un autre Flamand) je n’accroche pas.
Il fait très chaud et mes pulsations s’emballent.
Pourtant, je me sens bien et j’arrive à trouver un bon rythme (3’ 45’’ au km). Je reprends un à un tous les groupe d’âge. Seul le champion de Hollande, (qui a couru en 1H10’) va me doubler et me prendre 1 tour. A l’approche de la dernière boucle, je tente d’accélérer.
En cette période de pollen, je souffre d’asthme à l’effort, une fois celui-ci trop intense, je perds mon souffle et je me mets dans le rouge… Je ralentis donc légèrement et je finis ce triathlon plutôt satisfait.
Je suis 2ième en amateur (derrière un athlète qui aurait mérité d’être sanctionné), 5ième Belge et 17 au scratch à un gros quart d’heure du vainqueur et moins de 10’ du top 5… Je suis content de ma course (pour moi, une bonne natation, le vélo était rapide, bien qu’en mode économique et surtout très régulier).
_J’ai manqué néanmoins d’un peu de vitesse en c-à -p, par manque de travail de cette filière… Je vais à présent prendre un peu de repos, puis préparer Eupen sérieusement.
Sylvain