2° Benjamin LANTREBECQ 70.3 de CHINE
lls sont qualifiés pour les Championnats du Monde à HAWAI avec Annabelle PIROTTE et Alexandra TONDEUR en Pro !!
TrĂšs belles prestations de nos athlĂštes sur le 70.3 et l’Ironman de Vichy
Sacha de Bilderling et Benjamin Lantrebecq se sont qualifiĂ©s pour le championnat du monde, l’IRONMAN d’HAWAI, qui se dĂ©roulera le 14 octobre 2017. Sacha termine 1er de sa catĂ©gorie et Benja 2Ăšme. Ils ont tout donnĂ© pour conserver leur place. Encore bravo Ă tous les deux.
Résumé de Benjamin LANTREBECQ en CHINE :
Pour ceux qui ont lâhabitude de lire les rĂ©sumĂ©s sur le trĂŽne, prudence cela va ĂȘtre long !!!
GenĂšse de Saint-benjamin,
Je suis dans Romanya et je pousse de toutes mes forces sur les pĂ©dales. Mes cuisses sont en feu et je cherche ma respiration. Ca y est, je suis au sommet mais jâai besoin de 5 min pour reprendre mes esprits. Sur la fin de la sortie, je croise le groupe de Benoit Bourguet avec Nicolas (cela envoieâŠ.)
Nous sommes en avril 2007 et je suis tombĂ© dans un stage triathlon. Je sors de 5 annĂ©es de guindailles et de prĂ©sidence de cercle Ă©tudiant. Jâai 10kg de plus.
Jâai besoin dâapprendre Ă rouler et faire des bornes car avec Charles et Geoffrey nous avons dĂ©cidĂ© de relier Bruxelles Ă Barcelone en vĂ©lo en juillet (un pĂ©riple de 2700km, nous nâavons pas pris le plus court).
Le jour de la longue, je dĂ©cide de partir seul pour 120 kms (ça va me prendre au moins 5h ï) .TrĂšs rapidement, un groupe de 8 triathlĂštes prĂ©parant un Ironman dont Benoit Thirot mâinvite Ă les suivre ! Pour eux, câest 180 kms et pas moins. Je souffle comme un bĆuf sur les parties roulantes. Jâai essayĂ© en mode Ă©lastique de suivre malgrĂ© tout 20 kms. Mon juge de paix arrive avec la Corniche. Je ne peux mĂȘme pas rĂ©cupĂ©rer dans la descente car jâai peur et je nâai aucune technique. LâhĂŽtel approche et le buffet. Jâai fait ma sortie de 120 kms. Je mange et les groupes de lâaprĂšs-midi se prĂ©parent. Mes jambes mâinvitent Ă rester Ă lâhĂŽtel mais ma tĂȘte me pousse Ă aller faire au moins lâaller-retour Bisbal. TĂȘte de Lantrebecq a toujours raison et je remonte sur mon vĂ©lo avec un groupe.
Dans la montĂ©e, Jean-Lou me regarde et discute de tout et de rien. Il me lance « si tu claques 180 Km aujourdâhui encore une sortie comme cela et tu es bon pour un Ironman ». Cette phrase restera ancrĂ©e dans un coin de ma tĂȘte.
Ce jour-lĂ , jâai parcouru prĂšs de 220 km. Nous avons terminĂ© Ă 2 (jâĂ©tais tellement lent que je ne voulais pas que lâon mâattende). Câest Pat qui a Ă©tĂ© mon berger durant les 40 derniers kms de Lagostera Ă lâapart-hotel en remontant la Romanya jusque dessus (beaucoup sauront de quoi je parle). Durant cette heure et demie, nous avons parlĂ© (enfin lui a tenu le crachoir) .Jâai eu la chance de le cĂŽtoyer encore 5 annĂ©es, de faire connaissance avec sa guitare, ses imitations de Baloo, sa joie de vivre et ses Ă©clats de rire.
Je suis arrivé à ce stage en ne connaissant personne et une semaine aprÚs la magie du triathlon avait opéré.
Fin juillet 2007, Bruxelles- Barcelone est passĂ© et les mots de Jean-Lou ne cessent de me titiller la tĂȘte.
Câest dĂ©cidĂ©, je vais mâinscrire Ă un Ironman. Je sais maintenant que je tiens 180 kms sur mon vĂ©lo. Je nâĂ©tais pas mauvais en natation et si je dĂ©pose le vĂ©lo, jâirai au bout juste pour passer la ligne.
Je croise Benoit Thirot Ă la piscine de Boussu. « Alors, on veut faire un Ironman » ? Il me pousse Ă le suivre Ă Zurich. De son cĂŽtĂ©, Benoit Bourguet souhaite se lancer sur le long. Son choix sâest portĂ© sur Nice. Jâannonce donc Ă mes parents que je vais faire lâIronman de Nice dans 9 mois. Je ne connais rien du matĂ©riel, de lâalimentation, âŠ..
On me dĂ©conseille de bruler les Ă©tapes et pour beaucoup, je ne verrai pas la ligne. Je fais la rencontre de Jacques en juin 2008 qui va mâintĂ©grer au club. Jâai le temps de faire le sprint de Charleroi et de Troyes avant de faire lâIronman de Nice. Je termine cet Ironman en 13H14 avec une joie immense de passer la ligne dâarrivĂ©e.
10 annĂ©es de stage se sont Ă©coulĂ©es durant lesquelles, je ne sais combien de Corniche, de Bisbal, Ermitage ,âŠ
Mes objectifs ont toujours Ă©tĂ© fixĂ©s sur lâamĂ©lioration de mon temps personnel. Je souhaitais me battre contre moi-mĂȘme et mâamĂ©liorer sur mes chronos. Les vacances sont devenues des stages de triathlon. Le calendrier est rythmĂ© par les entrainements et les Ă©preuves.
Depuis plus de 6 ans, la passion est partagĂ©e avec Annab. Je suis heureux de partager cela avec elle. Jâai pu aller au Canada et Ă Hawai en mode spectateurï.
Sa prĂ©sence et sa dĂ©termination ont augmentĂ© mon volume dâentrainement. Cela a permis de passer des cap dans chaque discipline. Merci Ă elle ï
Pour les pressĂ©s, on y arrive Ă cette course qui est le sujet du rĂ©sumĂ© ï enfin presque !
Janvier 2017, je suis avec Sacha et lâidĂ©e de tenter la qualification au championnat du monde 70.3 est le sujet de la discussion. Nous ciblons Haugesund en NorvĂšge pour une qualif en septembre. Un changement de date dâune Ă©preuve va me faire rĂ©flĂ©chir. Je suis dĂ©jĂ allĂ© 2 fois en Chine voir Geoffrey, Cath et mon filleul Ethan nĂ© lĂ -bas.
Pourquoi ne pas faire cette course placée fin Août pour une qualif 12 mois aprÚs en Afrique du Sud ?
Geoffrey nous explique que la province du Yunnan câest la brousse pour tout⊠et que ce serait dĂ©jĂ un exploit pour 2 occidentaux dâarriver jusquâĂ la ville de course Ă 120 kms de lâaĂ©roport. A cela sâajoute la barriĂšre de la langue, lâobtention du Visa, lâalimentation,âŠ.
Pas grave, on tente le coup. Le triathlon reste lâaventure.
23 Aout, Sacha quitte la NorvÚge et moi la Belgique. Le premier objectif est de récupérer ma valise vélo et mon bagage en soute. Le second est de rester le plus frais possible avec le long voyage et le décalage horaire. ( +6h)
Bruxelles /Francfort puis vol de nuit pour Shangai et ensuite vol interne 3h pour Kunming. A mon arrivée à Shanghai, soulagement car la valise vélo est là et je passe la douane Chinoise.
Il reste maintenant le vol interne qui doit me faire arriver Ă 7H du soir Ă Kunming ville Ă©tape. Dans lâavion, je suis maintenant le seul non Chinois (le shooting photo commence). Je deviens le panda de Paira Daiza Ă partir de ce moment jusquâau vol retour. La plupart de cette partie de la Chine ne voit pas souvent des tĂȘtes pareilles. ( pas ma sale tĂȘte⊠mais bien des occidentaux).
Malheureusement, lâavion est retardĂ© dâune heure et puis un problĂšme technique est annoncĂ© une fois dans lâavionâŠ. Jâarrive Ă Kunming Ă 22H. Sacha est dĂ©jĂ Ă lâhĂŽtel. Nous irons nous coucher Ă minuit (18H en Belgique) aprĂšs 24h de voyage. Je suis fait comme un Mickey.
Le lendemain, nous devons retourner Ă lâaĂ©roport car des bus sont mis en place par « Ironman ». Les volontaires sont nombreux et enthousiastes. Il sâagit pour eux dâun grand Ă©vĂšnement et ils doivent prouver la capacitĂ© Ă placer les athlĂštes dans les meilleures conditions. Je nâai pas pu toucher Ă mes bagages jusque la chambre dâhĂŽtel (on ne mâa pas collĂ© le nom de Frodeno dans le dos pourtant)
AprĂšs 2h30 de bus, nous arrivons Ă lâhĂŽtel « de course », il nây a rien Ă redire. Les cartes ont Ă©tĂ© traduites en Anglais, les Gsm du personnel sont munis de traducteur Chinois-Anglais. Nous sentons le stress du personnel de nous accueillir. Des shuttles depuis notre hĂŽtel sont en place pour les 2 parcs de transition et ce tout au long de la journĂ©e.
Un expatriĂ© dâAllemagne nous explique quâil est venu en mai et que ⊠le site de natation et la route nâexistaient pas. Ce site a Ă©tĂ© complĂ©tement crĂ©Ă© pour la course et la 4 bandes utilisĂ©es pour la course sâest parĂ©e dâun nouveau revĂȘtement. Un barrage a Ă©tĂ© construit pour retenir lâeau et tout a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour le 70.3.
Au niveau entrainement, nous trouvons une piscine de 50M 12 couloirs. Nous nâavions pas envie de boire la tasse (les chinois et lâhygiĂšne on repassera). Nos sensations ne sont pas au mieux. Qujing est Ă plus de 1800m dâaltitude et nous sommes souffle coupĂ© dĂšs que nous essayons dâaugmenter le tempo.
Cette sensation est identique à pied et en vélo, les pulsations montent dÚs que nous approchons du premier seuil.
Tout au long du vendredi et samedi, nous avons discutĂ© avec de nombreux concurrents. La discussion tourne Ă chaque fois sur KONA. Cette course (« Ironman Ă©tant devenu Chinois « ) propose pour attirer le chaland 30 places pour KONA 2017. Sacha et moi sommes conscients de notre niveau sur un Ironman (sauf gros roll down, nous ne jouons pas dans cette catĂ©gorie) . Sur un 70.3 par contre, le rĂȘve est autorisĂ©. Nous gardons cela de cĂŽtĂ© car le « goal » est lâAfrique du Sud, le reste dĂ©pendra des circonstances de courseâŠ.
D-day :
Nous avons beaucoup discutĂ© avec Sacha de la course et son dĂ©roulement. Nous avons imaginĂ© clairement lâobjectif et comment lâatteindre.
Contrairement à Haugesund, nous ne voulons pas partir les premiers dans le swim start. Nous partons donc vers la 20Úme position (les athlÚtes sont lùchés 2par2 chaque 30 secondes).
Je commence mon pacman et reviens sur la tĂȘte Ă mi-parcours, les Arena cobra Mirror mâaide Ă avoir la meilleure trajectoire. Nous avons le lever du soleil Ă lâaller et les gars se dĂ©calent trop sur la gauche Ă chaque bouĂ©e.
En sortie de parc, nous sommes donc dans les premiers amateurs à nous élancer sur le circuit vélo.
Câest parti pour 2 boucles et ÂŒ. Le premier ÂŒ est trĂšs roulant jusquâau T2 et les 2 boucles sont constituĂ©es dâune montĂ©e de 5 kms.
LâarmĂ©e, le swat, la police sont sur place en nombre pour privatiser la route. Un public Ă©norme est prĂ©sent. Les Ă©coles ont demandĂ© aux Ă©lĂšves de se grouper en tenue au bord de la route et les habitants dĂ©couvrent le triathlon. On sâĂ©lance, les Chinois sont en folie avec drapeau et les cris. Le compteur du coup annonce du 45 km/h Ă 50km/h. Au premier U turn, on jauge les Ă©carts. Il y a du monde au cul.
Nous sommes accompagnĂ©s dâune AmĂ©ricaine qui envoie. Elle pioche un peu dans les parties lĂ©gĂšrement montantes mais donne un gros tempo sur le reste. Nous prenons chacun notre part de travail. Lâobjectif est clair : on doit en garder un peu mais ne rien regretter.
Au dernier U turn, je rĂ©alise que 3 maximum 4 athlĂštes me sont passĂ©s devant. La rentrĂ©e au parc me confirme cela. Je jette un rapide coup dâĆil et je pense voir minimum 2 vĂ©los de ma catĂ©gorie.
Le run se passe sous 30 degrĂ©. Les 2 boucles sont constituĂ©es dâune longue ligne droite sur la 4 bandes en aller/retour et dâun tour de stade de foot (Ă lâintĂ©rieur sur la piste dâathlĂ©) .
Pour moi, ne pas penser Ă Kona car le plus dur est Ă faire et chaque seconde compte. Je sais que mon objectif est atteind avec lâAfrique du Sud. Au 6Ăšme km, je croise dans lâautre sens les 2 premiers de ma catĂ©gorie un Allemand cĂŽte Ă cĂŽte avec un Australien. Ils ont plus de 6min dâavanceâŠ
DerriĂšre, un espagnol me passe (je suis persuadĂ© quâil est aussi de chez moi ) . Lâallure est pas gĂ©niale mais câest pour tous⊠câest notre capacitĂ© Ă respirer qui dicte le tempo. Je visualise lâobjectif et me rassure : « tu as ce que tu es venu chercher, continue ta course et puis tu verras » . Un gros nuage sombre est visible du cĂŽtĂ© gauche (si il pouvait pleuvoir âŠ) . Je ne serai pas exhaussĂ© !
Au 10 Ă©me km, avant de rentrer dans le stade, je recroise lâAustralien mais pas lâallemand ???
JâaccĂ©lĂšre car je ne veux pas quâil me croise, je dois rentrer dans le stade avant lui.
Dans le stade, le virage est rempli dâenfants qui hurlent. Je rĂ©alise quâils peuvent mâaider Ă rythmer la course. Je salue et le volume augmente, je les pousse encore Ă augmenter le volume et lĂšve le pouce⊠Câest magique ! Je dĂ©cide de continuer Ă chaque fois que des enfants sont amassĂ©s et cela marche. Ils sont hystĂ©riques.
Les kms sâenchainent, lâallure descend. Il reste 7 kms et personne ne mâa dĂ©passĂ© mise Ă part le spanish. Soudain, je vois Ă 300m lâAllemand : « ne pas sâemballer, tu es plus fort maintenant il faut bien rĂ©flĂ©chir et pas craquer ». Je me cale dans ses pieds 200m avant le U turn et checke sa vitesse instantanĂ©e afin de valider le « comment lâattaquer ». Je croise _ Sacha et place mon doigt sur la bouche (ne pas mâencourager).
Il reste 2 kms, je me retourne et je ne le vois plus. Je sais que chaque seconde va compter avec le swim start en dĂ©calage. Je rentre dans le stade, il me reste 700m. Je me retourne et vois un gars qui me revient dessus, pas question quâil passe. Je jette tout jusque la ligne.
Le job est fait et il reste Ă attendre le rĂ©sultat. Nous nâavions pas de Gsm et aucune indication, pas de facebook en Chine et impossible de voir les rĂ©sultatsâŠDans la tente, jâaperçois les cuisses de lâespagnol qui mâa passĂ© au 6 Ăšme km. Ce que je vois surtout câest quâil est en 35-39 et que câest dĂ©jĂ une place gagnĂ©e.
Une heure plus tard, nous retrouvons le gsm de Sacha et un message dâAnnab (Sacha 1er, Benja 2Ăšme). Nous voulons exploser de joie mais on attendra 18h et un officiel pour la confirmation du rĂ©sultat. Nous restons 3h dans un sentiment de joie et Ă la fois de rĂ©serve vis-Ă -vis des proches qui nous demandent ce quâil en est.
Au final, nous finissons 18 Úme et 20 Úme au scratch. Sacha est premier et moi second de ma catégorie. ( Annab avait raison) .Nous planons et ne réalisons toujours pas que nous serons au départ de Kona dans 6 semaines.
On reste les pieds sur terre. Câest un 70.3 en Asie avec des places pour Hawai et tout ce que cela sous entend⊠Chacun est libre de penser que câest bien ou pas bien et je respecte bien entendu cela. Le systĂšme Ironman offre ce type de qualif en tout cas cette annĂ©e. Ce fut le cas auparavant Ă Monaco ou Sainte Croix⊠Dâautres participent grĂące Ă la loterie. Nous, nous avons gagnĂ© notre place sur le terrain avec nos moyens et nos tripes. Nous avons osĂ© lâaventure qui se termine de la plus belle maniĂšre !
Beaucoup de merci
Annab qui est restĂ©e convaincue que je peux plus que ce que je veux bien penser. Pour la premiĂšre fois , jâai pu mesurer la situation dans laquelle elle se trouve Ă chaque course oĂč lâon attend dâelle une place , un slotâŠSa rigueur mâa fait ĂȘtre plus sĂ©rieux dans les entrainements et poussĂ© Ă aller plus loin. La nuit de Qujing fut courte car elle a suivi cela de trĂšs prĂȘt.
Merci Ă elle pour tout ï
Mes parents et famille qui ont suivi aussi la course et sont prĂ©sent dĂšs quâils le peuvent sur mes courses depuis le dĂ©but.
La team coach de Platja avec Benoit/ Phil/ Pat/Soum / Charles/ Marie/ Nico/ stephâŠ.LâEspagne mâa forgĂ© et donnĂ© une nouvelle orientation. Jâai vu de nombreuses fois mon crĂ©ateur lĂ -bas et le rĂ©gime au Rioja ( anti-oxydant ) apporte Ă©normĂ©ment ï ainsi que les cruchons.
Merci à tous ceux qui ont marqué le soutien sur cette course et les autres.
Merci au club et Jacques, je ne suis pas Tournaisien ï un peu moins Montois. Sur chaque course, jâespĂšre pouvoir contribuer Ă lâimage du club et de ses sponsors.
Merci Ă Sacha avec qui jâai partagĂ© lâaventure. Nous nous sommes soutenus et la fĂȘte est encore plus belle car nous sommes chacun sur le podium et avec un slot. Lâaventure chinoise sera ancrĂ©e.
Le rĂ©sumĂ© fut long mais lâexpĂ©rience belle. Kona nâest pas une fin. Nâattendez pas de moi une place ou un chrono lĂ -bas. Je veux profiter de cette course Ă laquelle je ne pensais jamais prendre le dĂ©part.
Sur ce, câest lâheure dâun gros steakâŠ. Je programme une mitraillette aussi avec un cervelas.
Le riz câest bon mais lâexcĂšs nuit en tout.
AprĂšs en route pour lâIronman dâItalie et puis Ă Kona Matata ï
Résumé de Sacha en Chine
Fin 2016, je cherchais une course ayant lieu vers la fin aoĂ»t, dĂ©but septembre. En parlant Ă Benjamin, il me propose lâIronman 70.3 de Qujing (Chine). Pourquoi celui-lĂ , si loin de tout ? En plus dâĂȘtre juste Ă la bonne date, câest une des seules courses qui qualifient pour Kona. Ni une, ni deux, nous voilĂ inscrits pour la course. Ăa devient mon objectif principal de lâannĂ©e, alors quâau dĂ©part, lâidĂ©e Ă©tait de courir celui dâHaugesund (NorvĂšge â que nous avons aussi couru) pour se qualifier pour Chattanooga. En fin de compte, nous dĂ©cidons de laisser tomber le Tennessee et tenter le tout pour Kona.
Nous nous rejoignons dâabord Ă Kunming, premier pied sur le sol Chinois. Lâaccueil est dĂ©jĂ surprenant. Ă 120 km du lieu de la course, un comitĂ© dâune vingtaine de volontaires nous guide et escorte vers les bus pour Qujing.
ArrivĂ©s Ă Qujing, aprĂšs lâenregistrement, nous allons Ă piscine pour une petite sĂ©ance dâavant course. Bien que ce soit une piscine de 50m dans un tout nouveau complexe, les vestiaires se rĂ©sument Ă 2 petits bancs et une cinquantaine de casiers. Une Ă©pouvantable odeur de toilettes nous envahit et on sâĂ©tonne de voir notre voisin commencer Ă fumer (dans le vestiaire !).
La piscine est grandiose, 12 couloirs de 50 mĂštres. Dans lâeau, on ne voit pas Ă plus de 5 mĂštres, lâeau est trouble ! Abstraction de ces dĂ©sagrĂ©ments, on commence Ă nager. Et lĂ , on sâaperçoit immĂ©diatement que nous sommes Ă 1900m dâaltitude. Câest la course Ironman la plus haute en altitude. Ăa va donc ĂȘtre dur pour le souffle et le pouls.
Le jour avant la course, on va sur le site pour déposer les vélos et les sacs. On remarque que la ville a fabriqué le lac en quelques mois uniquement pour la course ! Il est interdit
au public ! De mĂȘme les routes ont Ă©tĂ© renouvelĂ©es entiĂšrement pour la course â routes Ă 4 et 5 bandes, fermĂ©es complĂštement Ă la circulation pour la course. Sur les abords de la route, une colonne de policiers et soldats sont postĂ©s, de mĂȘme quâautour du lac. Le dispositif de sĂ©curitĂ© est extrĂȘmement impressionnant.
La course nâest pas bondĂ©e, nous sommes prĂšs de 600 inscrits seulement. Mais 100% des Ă©trangers sont ici pour les slots dâHawaii. La bagarre sera donc dure et serrĂ©e.
Nous mettons, Benja et moi, une tactique en place. Ayant le mĂȘme niveau en natation, on sort de lâeau dans le tout premier lot alors que nous sommes partis aprĂšs 20 autres types. Le rolling start nous permet ainsi de jouer quelque peu avec les secondes qui nous sĂ©parent des premiers. Ăa a Ă©tĂ© une trĂšs bonne idĂ©e pour la suite. Une fois sur le vĂ©lo, on se suit Ă une distance raisonnable. Une fille reste avec nous et on se tire mutuellement sur les 90 km. Avec sa roue pleine et ses gros plateaux, elle descend Ă plus de 75km/h. Nous plafonnons vers les 63 km/h mais la rattrapons dans toutes les cĂŽtes. LâAllemand et grand prĂ©tendant au slot sâĂ©nerve et passe Ă toute allure. Benja voit son slot sâenvoler. Il lui faut absolument une 2Ăšme place pour assurer le slot. Pour ma part, je sais quâĂ ce stade, je suis en tĂȘte de ma catĂ©gorie, sauf si derriĂšre, quelquâun parti plus tard que moi, me rattrape.
Je dĂ©pose mon vĂ©lo et vois ma rangĂ©e dans le parc totalement vide ; câest bon signe. Je commence la course Ă pied sous un soleil de plomb ; il fait plus de trente degrĂ©s et lourd. AprĂšs 2 km, je ressens trĂšs fort lâaltitude et suis contraint de ralentir. Je me calle entre 4â45 et 5â/km. MalgrĂ© cette vitesse relativement lente, je vois au loin notre Allemand qui peine ! Je le rattrape et me dis que rester dans ses pattes pour attendre Benja serait le mieux ; ne surtout pas le tirer car ce serait dĂ©vastateur pour Benja â Il fait super chaud et tout le monde est affectĂ©. LâAllemand nâavance plus ! Et pour Ă©viter des surprises de mon cĂŽtĂ©, je dois assurer mon avance. Je dĂ©cide donc de le passer et accĂ©lĂšre un bon coup pour le clouer. Il nâaccroche pas. Benja remonte sur lui et le maĂźtrise. Je me force Ă garder un rythme de 4â35 - 4â45 dans la souffrance. Les deux derniers km sont rĂ©ellement pĂ©nibles mais lâarrivĂ©e est proche.
Le public est absolument incroyable. Tout au long de la course, nous sommes acclamĂ©s et applaudis par des milliers de Chinois. Les Ă©coles sont venues entiĂšres, habillĂ©es en uniforme pour nous encourager, câest rĂ©ellement magique, on plane. Une petite partie du parcours, juste avant la ligne, nous conduit Ă travers le stade de foot et dâathlĂ©tisme. Un stade de +/- 30.000 places. LĂ , plusieurs centaines voire un millier de supporters, tous vĂȘtus de blanc, nous acclament un par un. Ăa fait un bruit monstrueux dans ce stade et nous transporte vers la ligne. Benja me suit Ă une minute. Je termine en 4h35, je suis premier de catĂ©gorie et 18Ăšme au scratch (pro inclus). Sans les pros, je fais un top 10. Je suis super content. La gestion de cette course Ă©tait quasiment parfaite. Surtout comparativement Ă cet Allemand qui sâest grillĂ© Ă vĂ©lo et sâest effondrĂ© Ă pied. Il termine 4Ăšme et perd son slot de 30 secondes.
La remise des prix se fait dans cet Ă©norme stade. Premier podium sur Ironman pour moi et la joie dâaccĂ©der au slot pour Hawaii.
Un tout grand merci encore Ă Nicolas DâHarveng pour son coaching durant cette annĂ©e. Son aide a Ă©tĂ© plus que prĂ©cieuse et clairement efficace pour atteindre ce rĂȘve.
Maintenant, jâentame la derniĂšre ligne droite vers Kona. On va essayer de ne pas trop morfler sur ce dernier triathlon de la saison.
Résumé Jean Luc
Voici mon 1er résumé sur le site en tant que trigétiste pour les personnes curieuses de me connaßtre un peu mieux.
AprĂšs une jeunesse dans le monde du football, puis un parcours au sein du Vautour Tennis Club (plusieurs fois Champion du Hainaut et une fois Champion de Belgique en interclubs), il me vint Ă lâesprit de rĂ©aliser un marathon avant mes 40 ans. Ayant pris goĂ»t Ă la compĂ©tition, jâen suis devenu accro pendant une dĂ©cennie (A mon actif, 18 marathons dont 1 effectuĂ© en 2h59 et les 6 World Marathon Majors).
A la cinquantaine, un nouveau défi : le TRIATHLON. Suite aux conseils de mon coach running, Nicolas Van Mullem, je me suis inscrit au TRIGT début 2016.
De « sprints » en « quarts », un nouvel objectif, rĂ©aliser un « half ». DâoĂč mon inscription Ă lâIRONMAN 70.3 de Vichy.
En bref, super satisfait. Natation dans lâAllier, un peu déçu (25,1°C â> sans combi), pensait mieux faire > indication Garmin : 2070m :(
CÎté vélo : bonnes jambes pendant les 90 bornes avec une bonne moyenne tout au long du parcours. Et enfin, cà p : bonnes sensations sur les 2 boucles effectuées.
Pour les amateurs de chiffres : chrono 04h54â34’’ (swim : 41â43â’ ; bike : 2h32â53ââ ; run : 1h34â00ââ). GĂ©nĂ©ral : 340/1907(2341). M50 : 17/161
Merci Ă Jacques pour son encadrement, merci tout particuliĂšrement Ă Maxime pour ses conseils qui me permettent dâĂ©voluer, merci Ă toutes les personnes qui mâaccompagnent lors de mes entraĂźnements, merci Ă ma compagne pour son soutien, merci au TRIGT.
Résumé de Thibaut VERCRUYSSE :
_ đ 1900m nage : 38’06’’ ---> dĂ©part avec les copains sans combi , eau Ă 25,1°c, bonnes sensations au petit levĂ© du jour
đœTransition 1 : 4’36’’ ---> longue mais aurait pu gagner 1’ si je n’avais pas dĂ» rĂ©parer ma ceinture porte dossard qui s’Ă©tait dĂ©tachĂ©e au fond du sac.
đŽ 90,1km vĂ©lo : 2h33’39’’ ---> des jambes en foufelles avec un 35,6km/h de moyenne. Un record perso sur telle distance ! ...
đœ Transition 2 : 3’27’’ ---> arrĂȘt pipi pour ’entamer le semi lĂ©ger.
đ semi marathon : 1h50’33’’ ---> 1er tour avec dĂ©part un peu trop rapide, JLuc Mesplomb me passe au km 3. Je n’essaye pas de le suivre l’ancien marathonien đ je reste sur mon tempo. Je passe le 1er 10km en 49’. Je suis sur ma base de 12km/h, ya plus qu’Ă tenir. Km 13 : les jambes lĂąchent, la tĂȘte commence Ă tourner, l’estomac se resserre, j’ai des frissons par un temps caniculaire. Ăa sent le rĂ©flexe vagal.
Maintenant, c’est le mental qui doit gĂ©rer ma fin de course. Heureusement, il ya des ravito avec douche tous les 2km. Je passe sous chaque douche, je bois Ă chaque ravito et je prends des sucres Ă chaque fois. Le rythme a naturellement ralenti bien sĂ»r et le but n’est plus le chrono mais d’aller chercher la ligne d’arrivĂ©e !
Les encouragements des spectateurs m’ont beaucoup aidĂ© pour finir cette 2Ăšme boucle et passer cette ligne avec le sourire et sur mes jambes !
Total 5h10’19’’
ExpĂ©rience superbe Ă rĂ©itĂ©rer avec peut-ĂȘtre une prĂ©pa plus spĂ©cifique pour le semi et un objectif sous les 5h đ
Merci Aline Sourdieau,Julien Grimonprez, jluc mesplomb et sa femme pour les belles photos, les potes d’entrainements, les amis qui m’ont soutenu de prĂšs ou de loin, la famille, et surtout mon petit Jules
résumé de Julien GRIMONPREZ :
70.3 de Vichy (1900-90-21) - 4h55min26s
352/1907 finishers ( beaucoup abandons ou disqualifiĂ©s) 61/236 dans groupe d’age 30.
Reveil 4h00 dure dure mais motivé... nous voila partie pour une partie de la journée avec Tibo Tridrum et JLuc Mesplomb.
Depart de l’eau aprĂ©s les pros... on saute dans l’eau a trois (trigt en force) on se dit que ça va ĂȘtre froid sans la combinaison car l’eau est a 25.1, au final bonne surprise elle est bonne.
Au final 2000m de nage(pour un labe...l ironman il aurait pu mesurer avant) sortie en 34min37s, bonne nage sans plus, j’ai beaucoup doubler en nage donc motivant.
A la suite d’un transition de 4min00 (et oui c’est long mais pour tous ;-) ) je monte sur la bete pour faire les 90.5km du parcours assez plat (500m d + annoncĂ©) en confiance. Premier ravito(25km) et oula... le compteur fonctionne ? bah oui, un peu plus de 36 de moyenne.... bon on verra.... Deuxieme ravito(50km)...heu... plus de 37 de moyenne... je me dis c’est un bon gros velo mais encore 40km a faire. je fini le vĂ©lo en 2h30min et a 36.3km/h de moyenne, c’est bon ça ! Dans cette partie bike, je me suis fais un peu doubler (toujours a velo) mais quand on se fait doubler par des pelotons en draft... hum hum hum...soit....
Transition 2 en 2min00, on enfile les chaussures et up parti pour les 21km ....
La course a pied se passe bien sur les premiers km, je commence avec un peu de nuage donc je sent moins la chaleur mais obligé de se faire arroser a chaque ravitos car il fait lourd.
Passage des 10km oĂč je vois mon petit bĂ©bĂ© (photo avec le ’’coucou’’) motivĂ© mais dans le dure quand meme... je ne vois toujours pas JLuc Mesplomb donc c’est tout bon (sur les quart cette bete de course me rattrape toujours sur la fin des 10km) on y va pour les dernier 10km.... oulala ca devient dure au 13Ă©me km... je regarde trop souvent la montre ...13.5,14, 14.4,14.8,.... ça va etre long finalement JLuc Mesplomb me rattrape a la toute fin 19Ă©me +-, il me motive pour finir ensemble mais impossible pour moi de suivre la cadence de ce fou ;-) dommage pour la photo finish. CaP fini en 1h43min
Passage de la ligne d’arrivĂ©e en 4h55min26s, heureux d’en finir et heureux d’aller sur une table de massage lol
Merci à ma femme, mon bébé, Aline Sourdieau et son pti monstre et la femme de Jean Luc pour les encouragements ainsi que ceux qui ont suivi la course sur ordi ou smartphone
Résumé De Cindy GILQUIN
Je suis toujours en vie !!!! Et je suis une Ironman ! 13h08 d’effort !!! Maintenant un peu repos ! Petit compte rendu de ma course plus tard, avec des photos !! Merci Ă tous ceux qui m’ont encouragĂ© de prĂšs ou de loin !!! Et surtout Ă ma maman qui a beaucoup de voix !! Tu m’as donnĂ© des ailes !! Quelle organisation de malade !! Et tous ces bĂ©nĂ©voles qui nous ont chouchoutĂ©s !!
Résumé Vincent Van Laeken
Par ce petit message, je voulais remercier toutes les personnes qui mâont encouragĂ©, de prĂšs et de loin pour premier IRONMAN70.3 Ă Vichy ce weekend. Merci pour tous vos messages dâaprĂšs course. CâĂ©tait une premiĂšre expĂ©rience gĂ©niale, une superbe ambiance et un cadre superbe ! Je la recommande Ă toute personne qui veut relever un dĂ©fi personnel.đȘđ
Un grand merci aussi Ă mon Ă©quipe de super mĂ©cano de chez Movingstore Wavre, Manu, Patrick et mon tout bon Sebastien, pour le taf sur mon Bike et tous vos messages d’encouragements đ BETCHSSSS
Je voudrais particuliĂšrement remercier mon coach Alexandra, pour tous mes entraĂźnements tout au long de ces mois passĂ©s. Tu as cru en moi, tu mâas permis de concrĂ©tiser un rĂȘve que je nâaurais pu imaginer sans ton aide. On en a fait du chemin depuis plus de 2 ans, lorsque tu mâas proposĂ© de mâaider Ă atteindre cet objectif. Tu es une grande championne avec un cĆur Ă©norme et tu nous as redonnĂ© Ă toute la famille lâenvie de faire du sport. Merci encore et vite dans 1 semaine pour fixer les objectifs de la saison prochaine. đâïžđŽâïžđâïž
Et enfin je voudrais aussi remercier ma famille, mes parents pour leurs encouragements. Ma petites femmes Nathalie et ma fille Lauryne, qui au cours de ces derniers mois ont supportĂ© tous mes caprices de « star » LOL, tous ces entrainements tĂŽt le matin et tard le soir, toute cette organisation quâil a fallu mettre en place pour que je puisse mâentrainer tous les jours afin dâatteindre ce superbe objectif de ce weekend.
Je vous aime trĂšs fort